Impasses phytos : Annie Genevard relance le « Comité de solutions »
La ministre de l’Agriculture, Annie Genevard, a relancé un cycle de réunions visant à réduire les distorsions de concurrence en matière de phytos entre la France et les autres membres de l’Union européenne.
Vous devez vous inscrire pour consulter librement tous les articles.
La ministre de l’Agriculture, Annie Genevard, a de nouveau réuni les représentants de la profession agricole, des chambres d’agriculture, des instituts techniques agricoles, de l’Inrae et de l’Agence nationale de sécurité sanitaire (Anses), le 13 novembre 2024. L’objectif est de « relancer la recherche d’alternatives [aux] impasses techniques [qui ont des] conséquences inacceptables pour la diversité de la ferme France et sa capacité à produire », explique le ministère de l’Agriculture dans un communiqué diffusé le 14 novembre.
Il s’agit de la continuité du « Comité des solutions », lancé par le précédent gouvernement le 15 mars 2024. L’objectif de ces réunions est d’analyser les écarts d’autorisation de produits phyto entre la France et d’autres États membres de l’Union européenne et d’étudier des solutions mobilisables pour les réduire.
Relance des travaux du Comité des solutions : près de 900 produits phytosanitaires sont interdits en France mais toujours utilisés dans le reste de l’Europe.
— Annie Genevard (@AnnieGenevard) November 14, 2024
Son objectif sera de trouver des réponses d’urgence et des solutions durables pour accompagner au mieux nos agriculteurs. pic.twitter.com/f0qbvwVRvN
« On ne peut plus transiger » sur la souveraineté
Citée dans le communiqué, Annie Genevard déclare : « Nos producteurs doivent disposer des alternatives identiques ou équivalentes à celles de leurs homologues des autres États membres. C’est une double question de souveraineté alimentaire et de compétitivité, sur laquelle on ne peut plus transiger. »
La ministre a « demandé à l’Anses de redoubler d’efforts pour instruire les demandes d’autorisations de mise sur le marché déposées ces derniers mois pour rendre disponibles en France des produits autorisés chez nos voisins européens, par reconnaissance mutuelle ou extension d’usage, peut-on lire dans le document. Elle a également pressé l’Agence de prioriser ses travaux sur les alternatives qui permettront d’offrir rapidement des perspectives aux filières les plus menacées à court terme. »
Lors d’un bilan d’un premier cycle de réunion, tiré le 12 juillet, le ministère de l’Agriculture avait indiqué que l’Anses s’était saisie « d’une centaine de dossiers ». Betterave, pommes de terre, fruits et légumes… Le 4 novembre, onze syndicats représentant plusieurs filières de productions végétales s’étaient associés pour dénoncer une bataille « à armes inégales » en termes de produits phyto.
Pour accéder à l'ensembles nos offres :